Première semaine de février, Catane vit au rythme de Santa Agata.

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Agata, jeune fille très pieuse, très belle et très chaste, a du passer par quelques moments peu agréables avant de mériter son auréole et son titre de patronne de Catane. Pour résumer, elle repousse les envies libidineuses d'un méchant gouverneur romain et préfère se faire arracher les  seins plutôt que de renier sa foi chrétienne. Elle fini par succomber, dans d'affreuses souffrances ça va de soi, le 5 février de l'an 251. Depuis elle a accompli quelques miracles, et la dévotion des Siciliens lui est acquise. Pour des informations un peu plus sérieuses et précises c'est par la :  http://erasmus.sicile.over-blog.com/article-santa-agata-45328233.html  ou 
http://it.wikipedia.org/wiki/Sant'Agata

                      
                      
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Pendant la semaine précédent la célébration proprement dite, on sort les candelone des églises et on les promènent dans toute la ville, au son des fanfares. Alors les candelone, comment vous dire, c est grand, c est doré, c est baroque et c est surement très lourd. Sinon ben je sais pas trop à quoi ça sert... Les vendeurs de toutes sorte commencent aussi à affluer dans la ville, qui résonne chaque jour des nombreux feux d'artifice.




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Le trois au soir, c'est le coup d 'envoi de la fête, avec spectacle musical, illuminations (un peu bizarres) de la cathédrale, et bien sur feux d'artifice.




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Le lendemain à l'aube, c est la grande messe, et le Sainte, enfin ses reliques et sa statue... sort enfin de son tombeau. Elle fera deux tours de la ville, pendant les deux jours de la célébration. Elle se déplace sur une sorte de grand chars où sont juchés des curés et autres religieux, tirée par des centaines de pénitents en blancs, surtout des jeunes hommes d ailleurs. Les  deux cordes qui servent a ce tractage font plusieurs centaines de mètres de long, la foule autours de la statue est immense, une véritable mer, au point qu'il est difficile d'en sortir. A chaque grande place un grand feu d'artifice est tiré, je n'en ai jamais vu autant de ma vie. Et la statue progresse lentement, aux cris de « Citadini citadini ! Siamo tutti devoti tutti ! Viva santa agata ! » 


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Le 6 au matin, il reste a la statue et a son équipage à gravir la très attendue montée de la via San Giuliano. Il a plu et les pavés sont très glissants. Qu'à cela ne tienne, on attendra le temps nécessaire pour que le soleil sèche le sol. Au milieu de la montée la statue tourne sur la droite, pour passer devant un couvent de religieuses recluses. C est le moment que l'on nous a décrit comme le plus émouvant de la fête. Après un moment de confusion, du à l'étroitesse de la rue qui ne permet pas a tout le monde de rester, sous peine de se faire écraser par la Santa Agata. Le calme revient. Écrasés contre les murs, on retient notre souffle, toute façon on ne peut plus bouger tellement on est serrés. Après un petit discours religieux que personne ne comprend vu la qualité du haut parleur, tout le monde se signe et la voix des religieuses s'élève. Leur chant limpide et qui paraît tout fragile flotte quelques minutes au dessus de la foule, puis s'évapore dans les airs. Le brouhaha reprend, la procession repart, et se dirige vers la cathédrale, ou la sainte doit regagner son tombeau. Elle ressortira une dernière fois, quelques jours plus tard, pour un ultime tour de la piazza del duomo... 


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Les illuminations qui décoraient toutes les rues ( contrairement a la période de Noël ) sont démontées. Les employés municipaux jouent du chalumeau pour nettoyer la cire des énormes cierges qui malgré la sciure a réussi a s'infiltrer dans les pavés, et qui provoquera d'ailleurs quelques accidents de deux roues. C'est la fin de la fête, le calme revient sur la ville, et on peut enfin se reposer un peu.



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Santa Agata est décidément une célébration très impressionnante. Je reste assez surprise du calme qu'il règne au milieu de tout le chahut. Malgré les milliers de personnes, la dévotion populaire, les multiples vendeurs de jouets en plastiques, objets religieux, cierges etc et les nombreux stand de nourriture de toute sorte, malgré cette foule qui envahit tout, a aucun moment la fête ne dégénère (et c est tant mieux)



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