Noto, ville baroque, couleur d'ocre, paisible sous le soleil d'hiver. Noto, entièrement détruite par le seisme de 1693, celui même qui détruisit Catane et Raguse, puis reconstruite 10 km plus loin,selon les règles du nouvel idéal baroque.

Le centre historique, souvent comparé à une scène de théâtre, est presque désert ce lundi. Seuls quelques ados squattent les marches du palais Ducezio, et a part les papis qui discutent en sicilien, les terrasses des cafés sont vides.


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Sur la piazza principale, le premier rôle est tenu par le gigantesque escalier qui s'étale devant la cathédrale. Les immenses lignes droites formés par ses marches finissent par se déformer a force de s'étendre et on a l'impression d'être constamment trompé par les perspectives...

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On parcourt les ruelles endormies, on lève la tête pour admirer les harmonieuses façades des églises et les étranges créatures, chevaux, lions, angelots,sirènes et grotesques, qui ornent les balcons des palais.Une partie de la ville est malheuresement en travaux...

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On cherche en endroit en hauteur d'où admirer la piazza del duomo, comme sur les cartes postales.
On discute avec une dame rencontrée au hasard d'une rue, et qui nous raconte l'histoire de ses sept chats.

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On sort un peu de la ville pour suivre un petit sentier qui serpente entre les plantations de citrons et les oliviers. Et puis comme on nous l'a conseillé, on reste jusqu'au couché du soleil, pour assister au spectacle de ses rayons qui illuminent tout d'un coup les façades.


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 Les rues s'animent un peu, quelques deux roues font leurs apparition. Par un coup de chance, on arrive même a trouver la personne qui garde les clés de la cathédrale, et qui nous raconte son histoire : la même que celle de Noto en fait... En 1990 un nouveau séisme secoue la ville. Les fissures du dôme sont trop importantes et il finit par s'écrouler en 1996. Il sera entièrement reconstruit à l'identique et selon les moyens de l'époque : 7 ans de chantier...

On termine la journée par la visite du palais Nicolaci di Villadorata. De riches négociants en poissons, qui ont par la suite acheté leurs titres de noblesse. Le dernier prince est mort en 2004, et une partie du palais appartient encore a son neveu. On admire le mobilier, les superbes sols en céramique, et on essaye d'imaginer  cette vie d'avant, d'il n'y a pas si longtemps, dans ces superbes pièces...

Et puis on se dit qu'on a déjà fait une bonne journée de visite et qu'il est temps de rentrer. Encore une fois, on reprend la route de Catane, pour rejoindre notre coin de Sicile...

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Catégories : villes baroques
Castello Eurialo
San Giovanni, petit port typiquement sicilien
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